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L’étrange rêve d’une femme inachevée

Gallimard

« Leur quête d’identité était en réalité une quête de place. Quelle place ai-je dans ce monde ? Se sentant rejetées, elles se rapprochèrent l’une de l’autre. Face à ceux qui les excluaient, elles s’allièrent pour résister. Cette union nouvelle modifia la nature de leur lien viscéral. Il devint protecteur. Ce besoin vital qu’elles avaient l’une de l’autre s’avéra à la longue une souffrance. Car, là où elles cherchaient à s’émanciper et à affirmer chacune son identité, elles se retrouvèrent enchaînées à un destin commun. » Mais la beauté de Hawa, son corps presque normal lui valent très tôt des commentaires flatteurs et une bienveillance dont souffre Toumbou (nom qui veut dire « Asticot »), sa plus que jumelle, perçue comme un monstre. Ce tourment muet se transforme peu à peu en haine. La première rêve d’amour, la seconde, de devenir ministre. Or, comment avoir chacune un avenir propre tout en étant charnellement attachée à l’autre par une nature tragique et facétieuse ? La douloureuse route commune de deux sœurs siamoises pourra-t-elle s’ouvrir un jour sur deux destins particuliers ? Au meilleur de ses dons de conteur hors pair, Libar M. Fofana revient nous tendre un miroir enchanteur et dramatique avec une histoire poignante et drôle, cruelle mais d’une grande humanité.

L’étrange rêve d’une femme inachevée

Gallimard - 2012

« Leur quête d’identité était en réalité une quête de place. Quelle place ai-je dans ce monde ? Se sentant rejetées, elles se rapprochèrent l’une de l’autre. Face à ceux qui les excluaient, elles s’allièrent pour résister. Cette union nouvelle modifia la nature de leur lien viscéral. Il devint protecteur. Ce besoin vital qu’elles avaient l’une de l’autre s’avéra à la longue une souffrance. Car, là où elles cherchaient à s’émanciper et à affirmer chacune son identité, elles se retrouvèrent enchaînées à un destin commun. » Mais la beauté de Hawa, son corps presque normal lui valent très tôt des commentaires flatteurs et une bienveillance dont souffre Toumbou (nom qui veut dire « Asticot »), sa plus que jumelle, perçue comme un monstre. Ce tourment muet se transforme peu à peu en haine. La première rêve d’amour, la seconde, de devenir ministre. Or, comment avoir chacune un avenir propre tout en étant charnellement attachée à l’autre par une nature tragique et facétieuse ? La douloureuse route commune de deux sœurs siamoises pourra-t-elle s’ouvrir un jour sur deux destins particuliers ? Au meilleur de ses dons de conteur hors pair, Libar M. Fofana revient nous tendre un miroir enchanteur et dramatique avec une histoire poignante et drôle, cruelle mais d’une grande humanité.


Le diable dévôt

Gallimard - 2010

Dans l’incapacité pécuniaire d’effectuer un pèlerinage à La Mecque, l’imam Galouwa craint d’être remplacé par un jeune hadji qui convoite sa place et ses privilèges. Un octogénaire lui propose le prix d’un billet d’avion en échange de sa fille Hèra, âgée de treize ans. Vendre la chair de sa chair au diable pour conserver sa religieuse fonction ? Ce marché horrible ne plonge pas du tout Galouwa dans les affres d’un choix impossible. Un imam doit-il tout accepter pour mériter d’Allah ? Que vaut une fille pour son père quand la passion et l’ambition religieuses s’en mêlent ? Et l’amour ne peut-il être alors qu’un rêve sur de la chair meurtrie ? Peut-il toucher à une diabolique rédemption ? Le diable dévot est un roman d’une rare et cruelle lucidité, une tranche de vie vraie dans la peau d’une jeune fille pour la plus grande gloire de Dieu, diraient d’autres religieux dans une autre religion. Un déchirant sacrifice, une passion portée par une écriture cristalline à en émouvoir jusqu’à la pierre carrée de La Mecque.


Le cri des feuilles qui meurent

Gallimard - 2007

L’histoire se passe en Guinée. Elle commence en novembre 1970. Mais sait-on vraiment quand commence une histoire ? D’abord, il y a Sali. Adolescente de quinze ans, amoureuse de Mounirou, mais qui doit partir loin de lui car elle a attrapé la lèpre. Elle suit un rebouteux qui fait d’elle son esclave en échange de potions inutiles… Et puis, il y a le camarade Émile. Métis cultivé et zélé serviteur de la révolution. Nul nom n’est plus craint ni plus haï que le sien... Ensuite, il y a Fotédi, autre métis, et attardé mental, lui, qui croit avoir tué Allah, et qui ressemble étrangement au camarade Émile, le redoutable séide du régime... Il y a Gassimou, un truand qui veut tirer avantage de cette ressemblance en se servant du débile comme d’un passeport pour des amitiés lucratives... Il y a Ramatoulaye, une homosexuelle que sa mère voudrait marier à un commerçant amateur de pucelles... Il y a l’enfant de Sali la lépreuse ; la nature, qui est parfois bonne, lui a donné un beau bébé... Il y a des voleurs d’enfants, des charlatans et des gendarmes... Il y a un chien famélique, des mercenaires portugais, et tant d’autres personnages qui croisent leurs destins… Il y a cette cour aux mendiants, véritable Cour des Miracles de notre époque, qui cache un terrible secret...


N’Körö

Gallimard - 2005

Une épouse, qui avait eu le double malheur d’être frappée de stérilité et de voir son mari prendre une deuxième femme pour perpétuer le nom glorieux de ses ancêtres, connut les affres de la jalousie et de l’humiliation lorsque la jeune mariée tomba enceinte. Deux mois plus tard, la première épouse annonça à son tour sa grossesse tout à fait inattendue et accoucha d’un prématuré trois jours avant sa jeune rivale, soufflant le droit d’aînesse à celui qui fut conçu le premier. Un homme de science et d’expérience fut consulté : il fit entendre des choses sans les dire clairement. C’était un empirique qui voyait de la sorcellerie dans les guérisons auxquelles il était étranger. L’accusée fut répudiée et tous les droits échurent au puîné. Alors, peu à peu la haine que se vouaient les deux femmes aigrit le lait qu’elles donnaient à leurs enfants... Une étrange énigme pourra-t-elle départager les deux frères ? La vraie vie de Tayoro et de Mamadi est une histoire de vengeance, de violence, d’amour et de mort, un récit aux cruels rebondissements, une quête poignante entre sorcellerie et milice populaire dans la Guinée des années 1970. Abel et Caïn au cœur de l’Afrique noire d’aujourd’hui. Une descente aux enfers traversée par des éclairs paradisiaques.


Le fils de l’Arbre

Gallimard - 2004

« Vous avez peut-être déjà entendu parler de ces mariages qui se trament comme des complots, ces alliances secrètes appelées, dans certaines régions, Alamandi, ces sacrements d’arrière-cour où les futurs époux, informés au dernier moment, n’ont ni le droit de se rejeter ni la consolation de se haïr. » Ainsi marié à son insu, Bakari s’enfuit de son village. Il a dix-sept ans, quelques pétites d’or en poche, des hommes aux trousses. Où se réfugier, à présent ? Comment quitter le pays plongé dans une atmosphère politique angoissante ? Nous sommes en Guinée, ex-colonie française, la révolution émancipatrice n’est plus porteuse d’espérance, elle sème la peur et la mort... Bintou, la jeune épousée enceinte d’un oncle, Siaka, le frère handicapé, Youssoufou, le fils ; Anna, la compagne de Marseille, et tant d’autres personnages vivent ou revivent dans la mémoire de Bakari qui reviendra dans son village au bout de quarante ans, incognito comme un Ulysse africain. Ce qui l’attend, et qui bouleversera sa vie pour toujours, et qui nous tient en haleine de bout en bout, seul un conteur-né pouvait nous le raconter.

Toutes les couleurs du noir

Revivre le festival : Cafés littéraires
Avec : Libar FOFANA, Elwood REID, Annelise ROUX, Tabajara RUAS - Saint-Malo 2005

Rencontre avec Libar Fofana

Une rencontre avec Libar Fofana, lauréat du prix Ouest France 2012 - Saint-Malo 2012

Une rencontre avec Libar Fofana, lauréat du prix Ouest France 2012 pour son livre L’étrange rêve d’une femme inachevée (Gallimard)


La folie des hommes

Saint-Malo 2010
Avec Gary VICTOR, Jean-Yves CENDREY, Libar FOFANA, DOA. Un débat animé par Jean-Claude Lebrun.