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Le cirque chavire

Liana Lévi

Un camp rom aux confins d’une ville italienne, en bordure d’autoroute, avec sa langue, ses lois, son chef incontesté… Quand Banko le hongrois y débarque un soir avec son camion, il y est fort mal accueilli. Parce que dans ses cartons il transporte un cirque, les enfants du campement vont s’attacher à lui et le suivre comme une ombre. Jour après jour, il leur raconte la splendeur du Kék Cirkusz, le cirque de son grand-père, et son anéantissement pendant la Seconde Guerre mondiale. S’évadant d’une réalité faite de débrouilles, de drogues et de descentes de police, les enfants écoutent avec émerveillement son histoire. Une histoire de cirque et de guerre, d’acrobates et de camps d’extermination. Mais aussi de tromperie et de vengeance. Car le grand-père, trahi par celui qu’il croyait être son ami, a perdu la vie avec toute sa famille à Birkenau. Ce tragique épisode a été soigneusement tu par l’unique survivant de l’extermination, le père de Branko, qui a caché à son fils, jusqu’à leurs origines. Aujourd’hui pourtant, Branko s’inscrit à nouveau dans la tradition familiale. Alors, il ne veut pas quitter ce monde avant d’être sûr que son héritage a bien été transmis, que la mémoire du cirque sera à jamais conservée. Milena Magnani s’efface pour laisser parler, de ouche à oreille, la voix des infinis narrateurs de ce texte. Elle se fait un plaisir de retranscrire les erreurs des personnages dans leur langue “d’accueil” et de nous faire savourer les sonorités de diverses langues ou dialectes roms. Elle chahute ainsi la langue, celle de tous les jours et celle de la littérature, pour l’ouvrir et en faire un espace d’accueil. La langue à travers son histoire, d’ailleurs, a-t-elle été autre chose ? En s’éloignant du purisme, elle se laisse une liberté, une marge, une licence, qui sont celles de la poésie.

Le cirque chavire

Liana Lévi - 2009

Un camp rom aux confins d’une ville italienne, en bordure d’autoroute, avec sa langue, ses lois, son chef incontesté… Quand Banko le hongrois y débarque un soir avec son camion, il y est fort mal accueilli. Parce que dans ses cartons il transporte un cirque, les enfants du campement vont s’attacher à lui et le suivre comme une ombre. Jour après jour, il leur raconte la splendeur du Kék Cirkusz, le cirque de son grand-père, et son anéantissement pendant la Seconde Guerre mondiale. S’évadant d’une réalité faite de débrouilles, de drogues et de descentes de police, les enfants écoutent avec émerveillement son histoire. Une histoire de cirque et de guerre, d’acrobates et de camps d’extermination. Mais aussi de tromperie et de vengeance. Car le grand-père, trahi par celui qu’il croyait être son ami, a perdu la vie avec toute sa famille à Birkenau. Ce tragique épisode a été soigneusement tu par l’unique survivant de l’extermination, le père de Branko, qui a caché à son fils, jusqu’à leurs origines. Aujourd’hui pourtant, Branko s’inscrit à nouveau dans la tradition familiale. Alors, il ne veut pas quitter ce monde avant d’être sûr que son héritage a bien été transmis, que la mémoire du cirque sera à jamais conservée. Milena Magnani s’efface pour laisser parler, de ouche à oreille, la voix des infinis narrateurs de ce texte. Elle se fait un plaisir de retranscrire les erreurs des personnages dans leur langue “d’accueil” et de nous faire savourer les sonorités de diverses langues ou dialectes roms. Elle chahute ainsi la langue, celle de tous les jours et celle de la littérature, pour l’ouvrir et en faire un espace d’accueil. La langue à travers son histoire, d’ailleurs, a-t-elle été autre chose ? En s’éloignant du purisme, elle se laisse une liberté, une marge, une licence, qui sont celles de la poésie.

La route est ma patrie

Saint-Malo 2009
Dimanche : - 12h00 - La route est ma patrie
avec Sonia Ristic Lucie Land, Milena Magnani et Fabio Geda

En marge

Saint-Malo 2009
Dimanche : 16h15 - En marge
Jean Rolin, Milena Magnani, Giosuè Calaciura, Eric Miles Williamson. Animé par Nathalie Crom