Le roman est construit autour d’un personnage qui meurt dès la première page : Anna Song, grande pianiste dont l’œuvre est enfin reconnue après des années de négligence. Son fantôme hante ce livre entremêlant deux voix comme dans une invention de Bach. Le premier fil narratif, constitué d’articles de journaux, retrace l’itinéraire d’Anna et dévoile bientôt un scandale dont elle est la clef de voûte. Il s’entrelace autour d’un deuxième fil : la confession d’un homme étroitement lié à Anna. Ces deux points de vue, réalités, interprétations des faits, tantôt s’opposent, tantôt s’épousent, pour révéler, comme chez Bach, une voix cachée, une troisième “vérité” à la fois créée et masquée par les deux autres.