Le 24 mars 1941, le Capitaine-Paul-Lemerle quitte le port de Marseille, avec à son bord les réprouvés de la France de Vichy et d’une Europe en feu, les immigrés de l’Est et républicains espagnols en exil, les juifs et apatrides, les écrivains surréalistes et artistes décadents, les savants et affairistes. Temps du roman où l’on croise le long des côtes de la Méditerranée, puis de la haute mer, jusqu’en Martinique, André Breton et Claude Lévi-Strauss dialoguant, Anna Seghers, son manuscrit et ses enfants, Victor Serge, son fils et ses révolutions, Wifredo Lam, sa peinture, et tant d’inconnus, tant de trajectoires croisées, jetés là par les aléas de l’agonie et du hasard, de l’ombre à la lumière. Ce qu’Adrien Bosc ressuscite c’est un temps d’hier qui ressemble aussi à notre aujourd’hui. Un souvenir tel qu’ il brille à l’instant d’un péril.
- “Érudit, romanesque,voguant entre deux eaux - passé et mémoire, vérité et artifice -, une traversée magique.” Vanity Fair
- “En haute mer et sur la terre, Adrien Bosc ranime une communauté d’infortunés fuyant la France de Vichy. Cette traversée littéraire et humaine donne lieu à un récit dense, profond...” La Croix
- “Bosc adopte les ambitions, frustrations et mélancolies de chacun pour en tirer un ballet quasi cubiste tout en angles et points de vue.” Télérama