7 Jours marque le retour de la figure désormais familière du capitaine Benny Griessel, déjà rencontré dans Le Pic du Diable et 13 Heures. Alcoolique déchiré par l’échec obsédant de sa vie privée, fragilisé par la piètre opinion qu’il a de lui-même, il se cramponne tant bien que mal à son nouveau vœu de sobriété. Et quand il ne reste plus rien à estimer de sa personne, au moins lui reste-t-il une source d’espoir et de salvation : son exceptionnelle conscience professionnelle, la seule capable de faire front en situation d’extrême urgence. Un ultimatum tombe : un sniper mystérieux menace, dans des mails délirants, de tuer un policier par jour tant que le meurtrier de la jeune et belle avocate d’affaires Hanneke Sloet n’aura pas été arrêté. Loin d’être une promesse en l’air, le jeu de massacre annoncé est aussitôt mis à exécution. Placée en ligne de mire, la police du Cap s’affole, sombre dans la frénésie la plus complète. Sauf que l’enquête préliminaire n’a rien donné, ni indice, ni mobile, ni suspect convaincant… Griessel n’a pas le choix ; il doit repartir de zéro, éplucher les rapports forensiques, interroger les proches de la jeune juriste, examiner l’appartement tout neuf de la victime, tellement nickel, tellement clean… Et pendant ce temps, les cadavres de policiers s’amoncellent, l’hystérie monte, tandis qu’à l’arrière plan se dessine une nébuleuse urbaine opaque d’intérêts politiques et financiers, de compromission et de corruption, dans laquelle l’enquêteur devra se noyer pour se frayer de nouvelles perspectives vers la vérité. Jusqu’au coup de théâtre final. Implacable, Deon Meyer nous livre avec son dernier livre une intrigue sans temps morts, dotée d’une finesse et d’une acuité rares pour un roman policier qui en surprendront plus d’un. La menace du sniper rôde et alimente le suspense jusqu’au bout, enchâssée dans le contexte socio-politique crapuleux de la ville du Cap. Bien loin des archétypes habituels du polar, l’écrivain afrikaner met en scène avec générosité des personnages résolument humains, avec tout ce que cela comporte de faiblesse et de grandeur, de bassesse et de sublime, offrant au lecteur une consistance romanesque des plus réjouissantes.