Noirs d’encre. Colonialisme, immigration et identité au cœur de la littérature afro-française, La découverte janv 2013 A partir d’une étude comparatiste d’œuvres littéraires d’écrivains africains, français ou antillais contemporains, une analyse des bouleversements qui ont résulté, en France, de l’histoire coloniale et postcoloniale, de l’affaiblissement de l’Etat-nation et de l’émergence de générations de jeunes talents. La France est entrée depuis les années 1990 dans une ère nouvelle : l’immigration et les productions culturelles qui ont émergé des communautés postcoloniales ont produit des structures socioculturelles radicalement nouvelles, interrogeant ainsi l’idée de “francité” et le sens même du mot “nation”. Dans cet ouvrage original à plus d’un titre, Dominic Thomas explore les impacts sur les sociétés et populations africaines de la dissolution partielle des structures d’Etats-nations modernes en faveur de mécanismes économiques, juridiques et politiques supranationaux. Pour analyser les bouleversements qui ont résulté de la domination coloniale et postcoloniale, de l’affaiblissement de l’Etat-nation et de l’émergence de générations de jeunes exclus, l’auteur s’appuie sur une étude comparatiste des ouvres littéraires d’écrivains africains, français ou antillais. Ce faisant, il donne à voir les circonscriptions transnationales issues du colonialisme et de l’immigration et l’émergence d’une littérature “afro-française”, qui rafle les prix littéraires internationaux et ait connaître la langue, plus profondément sans doute que ne le peuvent les institutions de la francophonie. En en mobilisant les apports de différentes disciplines (anthropologie, sociologie, études francophones, gender studies, études sur les diasporas, études postcoloniales), cet ouvrage permets d’envisager de nouvelles manières de réfléchir sur la dimension symbiotique des relations entre la France et le monde francophone. Soulignant l’importance pour la société française de valoriser une nouvelle histoire de France qui prendrait en compte la longue histoire des échanges coloniaux et postcoloniaux, ce livre fait clairement comprendre que les diasporas noires se trouvent au cœur de l’ouverture de la France au monde, au cœur même de sa modernité.