Les cinquante chroniques réunies dans ce livre sont des instantanés de la réalité, elles s’emparent d’une anecdote ou d’un fait divers, développent une argumentation et finissent toujours par conclure : "La démocratie est la solution". Elles constituent un document exceptionnel sur l’état de l’Egypte d’avant la révolution, et sur les tensions, contradictions et difficultés qui subsistent aujourd’hui encore, plusieurs mois après les événements. Rigoureux dans ses analyses, pédagogue dans ses prises de position et opiniâtre dans son combat pour une vraie démocratie à construire, le plus célèbre des écrivains égyptiens contemporains fustige tour à tour un régime corrompu, le délitement de la justice, l’indigence des structures hospitalières, la torture et les exactions de la sécurité d’Etat, les manoeuvres visant à une transmission héréditaire du pouvoir, l’inégalité des droits octroyés aux femmes, la haine des différences religieuses, les fausses interprétations de l’islam et, en ce moment même, la persistante présence des hommes de l’ancien régime dans bien des rouages de l’Etat. Comme le rappelle dans sa préface Gilles Gauthier, son traducteur, si les grands romans d’Alaa El Aswany amenaient à comprendre la nécessité d’une révolution pour l’Egypte, ces chroniques montrent toute l’étendue des risques qu’il a pris et continue de prendre, désignant entre dictature et dérives doctrinales une voie juste et exigeante, à laquelle il se consacre avec une inébranlable détermination. >>> à paraître en 2013 (?) “The automobile Club of Egypt”
Traduit de l’arabe (Égypte) et préfacé par Gilles Gauthier
Revue de presse :
- « L’écrivain, conscience éclairée de son temps, comme au XIXe siècle, fait donner le bélier furieux de ses mots, fait claquer ses phrases limpides, reprend inlassablement les mêmes arguments et déroule ces démonstrations, pour enfoncer les portes du mensonge et de l’hypocrisie. » David Fontaine, Le Canard enchaîné.
- « Article après article, Alaa El Aswany s’étonne douloureusement de la déliquescence morale de son pays, à laquelle la religion sert de paravent. » Pierre Prier, Le Figaro.
- « Ces Chroniques d’un écrivain engagé au service de la cause de son peuple et de tous les peuples privés des libertés fondamentales ont une portée qui transcende l’événement : elles sont l’œuvre d’un véritable humaniste. » Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo.
- « C’est un humaniste qui s’exprime dans la langue colorée du romancier, un témoin qui dénonce l’aliénation et la soumission du peuple égyptien avec autant de fermeté que de compassion. » Thomas Flamerion, My Boox.