Longtemps, j’avais rêvé de visiter les temples d’Angkor. Ainsi débute le récit des périples effectués au fils des décennies par Benjamin Desay, ce “vagabond des ruines”. Nourri dès son enfance des récits de Pierre Loti, d’André Malraux et de Smerset Maugham, il foule le sol Khmer pour la première fois en 1994… Nos racines résident dans les lieux qui nous ont dispensé des instants de bonheur absolu, c’est à dire quand sous l’effet d’une joie intense, nous avons oublié notre ego, nos tourments, et ressenti l’impression de toucher à la beauté du premier matin du monde. En aucun cas je ne prétends à l’objectivité, je revendique même une totale subjectivité. L’objectivité, je la laisse aux archéologues, aux historiens et aux conservateurs du Musée Guimet. Il ne s’agit donc là que d’impressions, nées de vagabondages, d’errances et de rêveries. C’est la seule manière, je crois, de communier avec la beuté et l’âmes d’un temple khmer, ou d’une pagode birmane.