Bibliothèque

Rolling Stone, une biographie

Fayard
Le carnet de 1933

Le carnet de 1933

Tiers Livre Editeur - 2017

L’été 2015, en travaillant sur les manuscrits de Lovecraft à la John Hay Library de Providence, dans la liasse du Commonplace Book s’échappe un carnet usé, à la couverture de cuir qui s’effrite. À l’intérieur, je reconnais ces textes sur l’écriture que je connais bien. Mais j’y découvre des listes, et puis des exercices que Lovecraft s’impose à lui-même, véritables « compressions » de ses histoires fantastiques préférées, pour en prendre le noyau vivant. C’est un agenda de 1927, où il a scrupuleusement noté son numéro de téléphone, ses mensurations de faux-cols et caleçons. Mais c’est tout au long de 1933 qu’il y complète ses idées, ses listes, ses procédés. En 1938, dans sa première édition du Commonplace Book, Barlow y a inséré ces « notes sur l’écriture de la fiction surnaturelle », c’est pour cela que ce carnet mi-abandonné a été classé dans cette boîte d’archives, la 18. Si toutes ces notes ont déjà été reproduites, elles l’ont été séparément, dans des annexes ou des notes. Alors que pour moi c’était l’évidence : en 1933, dans sa plus haute période de composition, celle des plus grands récits, Lovecraft ouvre un carnet spécifiquement dédié à l’écriture, l’imagination, l’invention. C’est ce carnet que j’ai tenté, en le traduisant et l’annotant, de suivre le plus fidèlement dans sa genèse. Et c’était comme ouvrir un livre disparu, un livre inédit du plus grand explorateur des gouffres sombres de l’imaginaire. - François Bon

Autobiographies des objets

Seuil - 2012

Proust est une fiction

Seuil - 2012

Tout comme nous aujourd’hui, Marcel Proust a vécu une période de grande mutation technologique. La voiture automobile permet de parcourir le territoire à sa guise et transforme le rapport espace-temps ; l’avion aussi ; la photographie inonde l’imaginaire ; le téléphone relie miraculeusement les êtres séparés. L’électricité modifie les pratiques quotidiennes. La Recherche du temps perdu se fait écho de ces innovations, et Proust est un contemporain attentif. François Bon fait parler les témoins et la volumineuse correspondance, nous renseigne sur l’époque. Relisant ses gros volumes en papier, exploitant les possibilités de recherche, notamment lexicales, offertes par le numérique, il fait affleurer des thèmes, des obsessions, explore les techniques romanesques, prend la mesure de l’indémodable modernité de l’univers proustien. Mais il va aussi plus loin. En romancier, il se libère des réalités chronologiques pour faire dialoguer Proust et Baudelaire, dans une complicité stimulante et doublement révélatrice. Il nous rappelle aussi quelques grands lecteurs posthumes, notamment Beckett et Koltès. En fin de compte, et à chaque ligne de ce livre, François Bon nous dit en quoi la lecture de Proust a été déterminante pour lui, et combien cette œuvre continue de retentir dans nos vies et de les éclairer.


L’incendie du Hilton

Albin Michel - 2009

Le 22 novembre 2008, en pleine nuit, alerte incendie au Hilton Montréal. Quinze étages plus bas, sur trois niveaux souterrains, le Salon du livre. Les écrivains logés là, les footballeurs professionnels de la Gray Cup sont parmi les 800 personnes évacuées dans les couloirs du métro, une patinoire vide et le Tim Hortons, le bar de la gare centrale. Soudain la ville et ses buildings vus à l’envers, depuis les coulisses. Et tous ces livres dans le sous-sol vide. Construire les quatre heures d’un récit qui se tiendrait au plus près des quatre heures à errer dans la nuit, de 1h50 à 5h50 exactement, entre rencontres réelles ou rêvées, et l’idée renversée de la ville. Un incendie dans le livre ? Après Daewoo (2004), voici le grand retour de François Bon au roman.


Rolling Stone, une biographie

Fayard - 2002

Le double "je" du biographe

Les cafés littéraires en vidéo
Avec François BON, Yves BUIN, François LAUT, Marie-Hélène FRAÏSSE - Saint-Malo 2008

Bob Dylan, il nous disait un nouveau monde

Avec François Bon, Georges-Olivier Chateaureynaud, Patrice Blanc-Francard - Saint-Malo 2017

Avec François Bon, Georges-Olivier Chateaureynaud, Patrice Blanc-Francard
Animé par Patrice Blanc-Francard


La maître de l’épouvante, bon anniversaire M. Lovecraft

Avec François Bon, Paul Martin Gal - Saint-Malo 2017

Avec Paul Martin Gal et François Bon
Animé par Claudine Glot

Déployant un univers d’autant plus terrifiant que totalement étranger aux hommes, mus par des forces gigantesques qui effondrent les murailles que nous tentons de dresser pour survivre…
«  Le plus grand explorateur des gouffres sombres de l’imaginaire  » dit François Bon, qui a effectué un travail colossal de relecture, d’édition, de traduction – avec en apothéose le Carnet de 1933 qu’il a découvert à Providence.
Paul Martin Gal, lui, mêle dans Les cités des lamentations (Nestiveqnen ed.) les univers de Robert E. Howard et de Lovecraft.


Like a Rolling Stone

Saint-Malo 2008