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Mille six cents ventres

Fayard

"Ce que je sais, moi, chef cuisiner de la prison de Strangeways, c’est à l’échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j’ai sur leurs boyaux me donne tout pouvoir sur l’air ambiant, l’état des tissus et des chairs, la disposition des esprits et des caractères, et enfin sur le fonctionnement de la plomberie, de toute la plomberie, que ce soit celle des ventres ou celle des bâtiments. Je suis le seul à savoir cela, je peux cristalliser la bassesse des âmes jusqu’à leur quintessence, je peux au contraire les rendre douces comme une peau qu’on attendrit d’un onguent parfumé, ointes du Seigneur comme il est écrit des rois dans les drames historiques, je peux provoquer des émeutes en changeant brusquement le goût des nourritures, je peux engorger les tuyauteries jusqu’a transformer la prison en une souille à plusieurs étages, personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville."

Après trois romans parus chez Gallimard, Voyage sur la ligne d’horizon, Liverpool marée haute et Furies, Luc Lang publie avec Mille six cents ventres un livre d’une ampleur considérable.

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Je me souviens de la foulée de Marie-José Pérec (et autres madeleines sportives)

Seuil - 2024

À l’occasion des Jeux Olympiques de Paris, de grandes plumes de la littérature française chaussent les crampons pour raconter leurs souvenirs sportifs. De Pierre Assouline à Maylis de Kerangal, de Jean-Paul Dubois à Maria Larrea, JO ou les souvenirs d’enfance sous l’égide de Pérec.

LE LIVRE
À la manière de Georges Perec, les vingt-huit auteurs réunis dans ce collectif sportif pourraient débuter ainsi chacun de leurs textes : « Je me souviens du visage d’Hassiba Boulmerka lors de sa victoire à Barcelone en 1992 ; je me souviens de la reine du bronze Merlene Ottey, et comment parfois les vaincus sont victorieux ; je me souviens des reportages d’Antoine Blondin pendant les Jeux Olympiques ; je me souviens de l’exploit d’Alain Mimoun ; je me souviens de Christine Caron dit Kiki Caron, l’icône des bassins aux Jeux de Tokyo en 1964 ; je me souviens de Guy Drut et des haies enjambées ; je me souviens de Dick Fosbury, et de son saut révolutionnaire entre lévitation et vitesse ; je me souviens de la naissance au monde du géant Mohamed Ali et sa médaille d’or à Rome en 1960 ; je me souviens des Jeux de 1996 d’Atlanta, dans la ville de Coca-Cola ; je me souviens de la foulée merveilleuse de Marie-José Pérec sur 200 et 400 mètres ; je me souviens du drame de Munich ; je me souviens de la note 10 de Nadia Comaneci ; je me souviens de Hans-Gunnar Liljenwall, le pentathlonien tricheur ; je me souviens de Michael Jordan et la Dream Team de Basket-ball de 1992 ; je me souviens de Mark Spitz et de la nage papillon ; je me souviens, je me souviens, ou le sport refuge des souvenirs d’enfance... »

Un ouvrage coordonné par Benoît Heimermann (auteur et ancien grand reporter à l’Équipe) avec Kaouther Adimi, Nathacha Appanah, Pierre Assouline, Évelyne Bloch-Dano, Geneviève Brisac, Bernard Chambaz, Philippe Claudel, Bernard Comment, Philippe Delerm, François-Henri Désérable, Pierre Ducrozet, Jean-Paul Dubois, Éric Fottorino, Paul Fournel, Thierry Frémaux, Tristan Garcia, Jérôme Garçin, Jean Hatzfeld, Alexis Jenni, Maylis de Kerangal, Luc Lang, Marria Larrea, Lisette Lombé, François-Guillaume Lorrain, Blandine
Rinkel, Colombe Schneck, Larry Tremblay.


  • « Vingt-sept écrivains ont accepté de relever le gant, de Jean-Paul Dubois à Colombe Schneck. Pour tous, une même épreuve : quelques pages évoquant les JO et commençant par « Je me souviens… », en double clin d’œil à Georges Perec et à Marie-José Pérec. Les textes, très réussis dans l’ensemble, montrent la puissance du mythe olympique. Deux lettres, « JO », et voici resurgir les après-midi d’enfance, l’été, la famille devant la télévision, les exploits d’Alain Mimoun et d’Emil Zatopek, la flèche Carl Lewis, le saut révolutionnaire de Dick Fosbury, le short si sexy de Hassiba Boulmerka, et surtout, surtout, la grâce infinie de Nadia Comaneci. » Le Monde
  • « « Je me souviens que les JO provoquaient une extension subite du monde connu », écrit Maylis de Kerangal, âgée de 9 ans lors de l’Olympiade de Montréal en 1976. Chez beaucoup d’écrivains sollicités par l’ancien de « L’Equipe magazine » Benoît Heimermann, les impressions d’enfance se mêlent à une première - et relative - prise de conscience géopolitique lorsqu’ils évoquent des épisodes de l’histoire olympique. Une lecture idéale pour se mettre dans l’ambiance à six mois du jour J. » Les Échos
 Le récit du combat

Le récit du combat

Stock - 2023

« C’est donc ça la réalité, cet instant où je dois faire face, affronter l’autre sans pouvoir différer ? Maintenant ? Oui, déjà ! ».

Avec Le Récit du combat, Luc Lang offre pour la première fois un récit initiatique, contant sa traversée d’un demi-siècle, de l’Europe à l’Asie en passant par l’Afrique.
Fils d’une mère louve capable d’imposer son désir à l’ordre du monde, d’un père pionnier du judo japonais en France.
Disciple errant en quête du maître rêvé, puis se révélant à ses côtés.
Père enfin, obsédé par la transmission, l’auteur, indissociablement romancier et karatéka, parcourt les différents âges de son existence, se souvenant de toutes ses chutes et comment l’on y survit.
Certaines furent tragiques, le jetant à terre, d’autres lui offrirent la chance de combattre, toutes ont forgé une vie d’adulte encore debout.
Parce que vivre est périlleux, vivre est un combat. Un combat dont on découvre ici la grammaire, l’éthique, les vertus, la discipline, l’art en somme.


  • « Luc Lang est indissociablement romancier et karatéka. Son récit est celui de ses comba ts, de ses chutes, de ses résurgences. Sur le ta tami, à la table de travail,dans la vie. » Le Soir
  • « Dans Le Récit du combat, les coups reçus sont à la fois physiologiques et psychiques. Avant de devenir le karatéka accompli qu’il est aujourd’hui après une quarantaine années de pratique, Luc Lang a traversé bien des épreuves. Des incompréhensions, des deuils, des errances, dont il a fallu à chaque fois se relever. » Libération
  • « Karatéka aguerri, Luc Lang renouvelle avec bonheur la représentation de l’écrivain dans notre imaginaire. Loin, très loin du maladif rat de bibliothèque aux genoux cagneux, du phtisique de soupente, l’écrivain défie le dualisme cartésien. L’ontologie occidentale en prend pour son grade : avec lui, corps et esprit ne forment qu’un, on pense et on agit avec l’ensemble pour atteindre une “ possible béatitude spirituelle”. » Marianne
  • « La chute, toujours. Et comment s’en relever ? Cette thématique est doublée dans la plupart de ses romans par celle de la filiation et de la transmission. Pour ce père de quatre enfants, amateur de randonnées et d’escalades en famille, la filiation doit se vivre comme « une histoire partagée, avec des bonheurs et des malheurs ». » Le Figaro
  • « Quand le quotidien nous expulse hors de nous-mêmes, il y a quelque chose de l’enfance qui se rejoue dans la quête d’unité de l’auteur : simplement mettre un pied devant l’autre pour la beauté du geste, et c’est la vie nue qui se déploie, dans le « vif éclat » de l’instant. » Elle
  • « Pour qui n’est pas féru de karaté, ce récit ne sera pas seule ment émouvant, il sera instructif. L’auteur évoque le travail du ventre et du souffle, la vitesse et la puissance des coups. Mais ce qui doit se dégager du combat, c’est l’art du combat, une volonté de puis sance commune et non de pouvoir. » DNA
  • « Par l’intermédiaire des arts martiaux, Luc Lang en dit beaucoup, sur son enfance, ses drames personnels, sa vocation d’écrivain, ses voyages, du Japon héroïque aux confins du Cameroun, sa conception de la paternité, de la vie… Toujours captivant, jamais pédant. Drôle certaines pages, bouleversant à d’autres moments. » L’Equipe

Mille six cents ventres

Fayard - 1999

"Ce que je sais, moi, chef cuisiner de la prison de Strangeways, c’est à l’échelle de ma petite ville de damnés le pouvoir que j’ai sur leurs boyaux me donne tout pouvoir sur l’air ambiant, l’état des tissus et des chairs, la disposition des esprits et des caractères, et enfin sur le fonctionnement de la plomberie, de toute la plomberie, que ce soit celle des ventres ou celle des bâtiments. Je suis le seul à savoir cela, je peux cristalliser la bassesse des âmes jusqu’à leur quintessence, je peux au contraire les rendre douces comme une peau qu’on attendrit d’un onguent parfumé, ointes du Seigneur comme il est écrit des rois dans les drames historiques, je peux provoquer des émeutes en changeant brusquement le goût des nourritures, je peux engorger les tuyauteries jusqu’a transformer la prison en une souille à plusieurs étages, personne ne mesure combien je suis tout-puissant en ma ville."

Après trois romans parus chez Gallimard, Voyage sur la ligne d’horizon, Liverpool marée haute et Furies, Luc Lang publie avec Mille six cents ventres un livre d’une ampleur considérable.

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