Bibliothèque

Sous le vent

Jean-Claude Lattès

Au lendemain de la première guerre mondiale, un ancien soldat refuse de retourner dans son village breton et de retrouver travail et épouse. Un voyage éblouissant mais derrière ces paysages à la Gauguin se cache toujours un monde en feu. Dans la petite école de Bothoa, au cœur de la Bretagne, un jeune élève, Pol, s’ennuie. Il observe les cartes accrochées aux murs et rêve d’un ailleurs, un monde où le vert ne dominerait pas, où les fruits seraient gros et juteux, où le vent serait chaud. Il se persuade que le jour où il faudrait partir - car un jour ou l’autre un Breton doit s’en aller - il choisirait la main du hasard. Il accrocherait lui aussi une carte au mur, il prendrait une fléchette, la lancerait et se jurerait d’aller là où la pointe d’acier se ficherait. Des années plus tard, le moment est venu pour Pol de partir. La pointe de la fléchette se plante en plien Pacifique. Alors, sans réfléchir, Pol fait vite son baluchon et s’en va, un petit matin aussi flamboyant que ses souvenirs. Là-bas, il rencontre Maeva. “ Il ne savait pas s’il aimait Maeva. L’amour, ici, ne supportait pas une nouvelle saison. Le printemps n’existerait pas dans les îles, la montée de la sève ne régulait pas les sentiments. il n’y avait que la saison des pluies où l’on pleurait beaucoup et la saison sèche qui tarissait les larmes.

Sous le vent

Jean-Claude Lattès - 2012

Au lendemain de la première guerre mondiale, un ancien soldat refuse de retourner dans son village breton et de retrouver travail et épouse. Un voyage éblouissant mais derrière ces paysages à la Gauguin se cache toujours un monde en feu. Dans la petite école de Bothoa, au cœur de la Bretagne, un jeune élève, Pol, s’ennuie. Il observe les cartes accrochées aux murs et rêve d’un ailleurs, un monde où le vert ne dominerait pas, où les fruits seraient gros et juteux, où le vent serait chaud. Il se persuade que le jour où il faudrait partir - car un jour ou l’autre un Breton doit s’en aller - il choisirait la main du hasard. Il accrocherait lui aussi une carte au mur, il prendrait une fléchette, la lancerait et se jurerait d’aller là où la pointe d’acier se ficherait. Des années plus tard, le moment est venu pour Pol de partir. La pointe de la fléchette se plante en plien Pacifique. Alors, sans réfléchir, Pol fait vite son baluchon et s’en va, un petit matin aussi flamboyant que ses souvenirs. Là-bas, il rencontre Maeva. “ Il ne savait pas s’il aimait Maeva. L’amour, ici, ne supportait pas une nouvelle saison. Le printemps n’existerait pas dans les îles, la montée de la sève ne régulait pas les sentiments. il n’y avait que la saison des pluies où l’on pleurait beaucoup et la saison sèche qui tarissait les larmes.

Un fauve en cage

Saint-Malo 2011