Le narrateur, écrivain de son état, est accueilli dans une ville marocaine par de vieux amis, parmi lesquels se trouve le cul-de-jatte Rouida qui s’apprête à fêter son prochain mariage. Il accuse l’écrivain de faire de leurs vies misérables la matière de ses romans. Une longue soirée de beuveries et de palabres débute alors, où les récits scabreux et grivois se mêlent aux débats politiques et aux réminiscences violentes et dramatiques.
Sous les habits colorés d’un « banquet » arabe d’une sensualité irrévérencieuse, Abdelhak Serhane sonne ici la charge contre la tyrannie du système monarchique, tout en dénonçant l’état d’une société marocaine gangrénée par la corruption, le terrorisme et l’hypocrisie religieuse. Et ce, sans jamais se défaire d’un art consommé de l’autodérision qui donne toute sa force à sa prose savoureuse et truculente.
Revue de presse
- " Fable violente et potache, d’une outrance parfois convenue, dégorgeant de gros mots et de tirades politiquement peu correctes pour une oreille royale, L’Homme qui marche sur les fesses tient du Banquet, de Platon, version maghrébine, et des Mille et une nuits, vues des bas-fonds. " Le Monde