Enrôlé comme enfant soldat, Epa a fui les troupes d’Isilo, le chef de guerre. Il a traversé le Mboasu pour échouer à ’La Colombe’, un centre qui recueille les enfants abandonnés. Là, il retrouve Ayané, l’héroïne de ’L’ Intérieur de la nuit’ et Musango, la fillette de ’Contours du jour qui vient’. Il raconte son parcours d’enfant soldat : rapines, exécutions, viols... Mais son récit est étrange : Epa dit avoir croisé plusieurs fois des ombres enchaînées demandant réparation pour les crimes du passé. Tout son périple est hanté par l’esprit des morts de la traite négrière, ceux qui ont péri pendant les traques et lors du voyage au-delà des mers. Mais bientôt, ces esprits viennent également hanter les murs de ’La Colombe’. N’ayant jamais été honorés sur le continent africain, les défunts le hantent et l’empoisonnent de leur amertume. Leur souffle imprègne le quotidien et cause, notamment, la folie et la violence que l’Afrique ne cesse de perpétrer contre elle-même. Devenu conscient de l’aberration qui ronge le continent.
Revue de presse
- « Fable guerrière, roman de vie et de mort, instantané fulgurant sur la désespérance d’un continent, « Les Aubes écarlates », sous-titré « Sankofa Cry », closent en beauté le triptyque africain de Léonora Miano » rapportent Les Echos
- Valérie Marin La Meslée dans Le Point