L’Odyssée blanche

(Nicolas Vanier, MC4, 2000, 52’)

En traversant le Grand Nord canadien d’est en ouest en moins de 100 jours, Nicolas Vanier relève le défi le plus fou de sa carrière !

Après avoir traversé la Sibérie en 1990-1991, Nicolas Vanier relève en 1999 un nouveau défi, que beaucoup considéraient infaisable, voire insensé : la traversée du Grand Nord canadien en un temps record. Baptisée l’Odyssée blanche, cette expédition se déroule aux confins de territoires qui comptent parmi les plus majestueux et les plus dangereux de la planète. Seul avec son équipage de chiens de traîneaux, Nicolas va ainsi relier, en un hiver, l’océan Pacifique à l’océan Atlantique à travers tout le Grand Nord canadien, depuis Skagway en Alaska jusqu’à Québec au Canada : Montagnes Rocheuses, grands lacs, fleuves gelés, banquise, taïga et toundra…

Nicolas va parcourir près de 8 000 km par des températures qui atteignent -40 °C de moyenne. Cette aventure surhumaine, Nicolas Vanier l’accomplit avec un seul mot d’ordre : le respect de la nature. Un respect qui passe par l’art du déplacement. Pas question d’utiliser autre chose que le moyen de locomotion le plus naturel (et le plus approprié) : le traîneau à chiens. Constitué, par Nicolas Vanier lui-même, de chiens plus qu’expérimentés, cet attelage indispensable confine l’Odyssée Blanche à un art de voyager. Un périple de communauté où l’homme et les chiens sont dépendants les uns des autres, poussés par le même désir d’avancer, de poursuivre la route, au mépris des incertitudes climatiques, de la fatigue et des dangers.

Pour l’Odyssée Blanche, Nicolas et ses chiens vont engloutir près de 100 kilomètres par jour de pistes enneigées. Il faut savoir que ces pistes doivent être balisées en motoneige. Dans son périple, Vanier est épaulé par des Indiens, des Inuit et des trappeurs, lesquels servent de guides en se relayant. Ils précèdent l’attelage de Nicolas de quelques jours et lui ouvrent les 8000 km de route. Autant d’implications humaines et animales au service d’une aventure dont la grandeur et la rudesse imposent bel et bien Nicolas Vanier comme le successeur de Jack London.

En présence de Nicolas Vanier.