Samedi Après-Midi

Légendes américaines

Sam. 14 h 15-19 h 15, Théâtre Chateaubriand

IL Y A UN SIÈCLE, HOLLYWOOD

Avec Bertrand Tavernier et Kevin Brownlow

Kevin Brownlow est une légende vivante. Le plus grand historien du cinéma muet. Plus qu’un historien : un enchanteur. Son livre La Parade est passée est comme la Bible des cinéphiles ! Avec lui, et avec son ami Bertrand Tavernier, c’est toute une époque, folle, généreuse, inventive, qui revit. Bien plus rebelle, aussi, sociale, scandaleuse qu’on ne le croit. Vous pensez connaître les débuts d’Hollywood ? Vous irez de surprise en surprise.
En 1913, Cecil B. de Mille entreprit The Squaw man, premier long-métrage tourné dans ce qui n’était alors qu’un village aux chemins poussiéreux. Projeté début 1914, on peut tenir qu’avec lui naissait Hollywood dans des conditions rocambolesques, comme si le spectacle donné à l’Amérique était au moins autant sur les lieux de tournages que sur l’écran. Bientôt, et surtout au sortir de la guerre, l’Amérique allait se reconnaître dans ce prodigieux miroir à rêve. Créé par qui ? Par de jeunes immigrés juifs, russes ou polonais, parfois allemands, qui avaient nom Mayer, Warner, Laemmle, Fox, Cohn, Goldwyn, Thalberg, Zukor – entre autres. Avec l’argent parfois de la Mafia, via la Bank of Italia, autrement dit de jeunes immigrés italiens devenus bootleggers : le père de Rudolf Valentino venait du même village que celui d’Al Capone... Et ce n’est pas le moindre paradoxe, que le rêve américain véhiculé alors par Hollywood ait été l’invention de jeunes russes ou de jeunes polonais...

Une rencontre encadrée par 2 épisodes du documentaire Moguls & Movies Star, bourrés d’archives exceptionnelles sur les débuts d’Hollywood : « La naissance d’Hollywood 1907-1920 » et « Marchands de rêves 1920-1928 ».

LA GLOIRE DU WESTERN

De simples histoires de gardiens de vaches et de hors-la-loi ? Si c’était le cas, elles seraient oubliées depuis longtemps – d’où le peu d’intérêt de ceux qui veulent le « démystifier » au nom de la « vérité historique ». La morale de L’homme qui tua Liberty Valance (« Quand la légende dépasse les faits, choisis la légende ») ne signifie pas qu’il faut préférer le mensonge à la vérité, mais laisse entendre que la légende (le mythe) dit quelque chose d’essentiel. Ce quelque chose qui a fait du western un genre universel. Quoi ? C’est ce dont débattront les participants à cette rencontre, Bertrand Tavernier, Patrick DeWitt, Percival Everett, Christophe Blain, Ariane Dreyfus.

Sam. 14 h 15-19 h 15, Théâtre Chateaubriand