Énergies marines, nouvelle vague

Thierry LE VACON (Aligal productions, France 3 Bretagne/2013/26’)

image

Depuis des années, des inventeurs cherchent à maîtriser et à exploiter l’énergie des océans, qu’elle provienne de l’éolien, des vagues, des courants marins, ou des échanges thermiques entre la surface des eaux et les grands fonds. Face aux défis environnementaux modernes, notre société affiche délibérement son intention de se tourner vers des sources d’énergies renouvelables, et naturelles.

Il y a deux ans, Thierry Le Vacon avait commencé à suivre les premières tentatives d’énergies marines, et les projets parfois farfelus, qui étaient déposés dans les bureaux d’études. Aujourd’hui, les expérimentations ont lieu en taille réelle. En l’espace de quelques années, des décisions ont été prises et les essais pour fabriquer de l’électricité avec les océans sont repartis de plus belle. En octobre 2011, au large de Paimpol, EDF a immergé l’Arcouest, un prototype pour la première ferme hydrolienne mondiale, qui doit récupérer l’énergie des vagues. L’enjeu du projet est d’en tester la faisabilité technique, économique et environnementale. Dans une estimation futuriste, mais non fantaisiste, EDF affirme tranquillement que les côtes françaises pourraient produire l’équivalent de trois centrales de type EPR ! Du côté d’Ouessant, dans le passage du Fromveur c’est un autre projet d’hydrolienne qui sera immergé dans les mois qui viennent. Et puis, au Croisic, le projet Sen-rev (Site d’expérimentation en mer pour la récupération de l’énergie des vagues) se met en place, porté par le laboratoire de mécanique des fluides de l’École Centrale de Nantes.

Bientôt, toutes ces hydroliennes, et ces éoliennes flottantes ancrées au large et reliées au continent par des câbles électriques sous-marins, seront à même de fournir de l’électricité pour les habitants du littoral. Tout un programme, sur lequel la France n’est pas en avance – par rapport notamment à nos voisins anglo-saxons -, mais qui est entré dans sa phase active. Enfin !