- D.R
Auteur britannique de science-fiction, Ian Mc Donald vit à Belfast, territoire marqué à ses yeux par la colonisation et ses conséquences. Le conflit en Irlande du Nord a posé sa marque sur tous ses romans et nouvelles d’anticipation, imprégnés des tensions entre hommes d’origines et de religions différentes.
Amateur de science-fiction, genre qu’il découvre enfant par la télévision, il débute sa carrière d’écrivain en 1982 en vendant une nouvelle à la revue Extro : "The Island of the dead", au sommaire du recueil Etat de rêve. En France, on le découvre en 1989 avec Desolation Road, son premier roman : voyage dans le temps et dans l’espace d’un scientifique rejeté par sa communauté, c’est à la fois un récit picaresque et une satire sociale.
On le récompense en 2010 du Grand Prix de l’Imaginaire du roman étranger pour Roi du matin, reine du jour, puis on découvre Brasyl, et Le Fleuve des dieux, deux romans post-cyberpunks dont la particularité est de s’ouvrir sur les cultures des puissances émergentes. En proie aux transformations provoquées par la mondialisation et les technosciences, en particulier les nanotechnologies et les biotechnologies, les sociétés traditionnelles non-occidentales se voient contraintes de s’adapter pour le meilleur comme pour le pire.
Le Fleuve des dieux est considéré par les anglo-saxons comme l’un des romans d’anticipation les plus importants des dix dernières années grâce à une ambition affirmée : écrire une science-fiction de notre temps, à la fois prospective et poétique, émouvante et contemplative jusque dans la violence et l’hypertechnologie.
- Le Fleuve des dieux (Denoël, 2010)
- Brasyl (Braguelonne, 2009)
- Roi du matin, reine du jour (Denoël, 2009)
- Nécroville (J’ai Lu, 1998)
- Desolation road (Robert Laffon,1989)
- Etat de rêve (Robert Laffon, 1988)
Présentation de le Fleuve des dieux
Tous les Hindous vous le diront, pour se débarrasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî. Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier. Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire – ou peut-être tout cela à la fois.
À travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le Britisch Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.
Revue de presse :
- "Si la narration est chargée, véritable bombardement d’informations pour les sens, c’est qu’elle est à l’image du pays qu’elle prend pour cadre : l’Inde (...) Le Fleuve des dieux est un livre-monde fascinant, dépaysant, vertigineux, amené sans doute à faire date." CHRONICART.COM
- "Définitivement adulte, la science-fiction de l’anglo-saxon gagne également en personnages consistants. Et si, comme le veut la tradition, une bonne histoire nécessite la suspension de la crédulité de son lecteur (ou de son spectateur), alors McDonald est un maître dans son genre. Avec Le Fleuve des dieux, vous êtes sûr de passer un bon moment, tout en ouvrant votre conscience à une nouvelle vision du monde à venir." FLUCTUAT.NET